Bonsoir chers Amis,
Ce soir je vais écrire à Marine, l’auteure d’un témoignage sublime. Marine Barnérias a intitulé son livre Seper Hero : le voyage interdit qui a donné du sens à ma vie. Vous serez donc chers Amis, les témoins de ma correspondance avec une jeune femme incroyable qui m’a inondée d’une force inestimable tel un tsunami d’énergies positives, de bonheur, de confiance et de sourires multiples.
Juste pour vous rappeler le contexte de ce livre. Marine, la vingtaine, apprend qu’elle est gravement malade. Avant d’opter ou non pour un traitement médical, elle décide de faire un grand voyage dans trois contrées lointaines. C’est un récit réel, ancré dans le ressenti et la nature. Cette dernière est quasiment le deuxième personnage de cette histoire. Le premier étant Marine et sa Rosy qui ont appris à ne faire plus qu’une.
« Je me permets de te tutoyer Marine, j’espère que tu ne t’en offusqueras pas. J’ai le sentiment que non. Je suis tes conseils et j’agis comme bon me semble, je suis mon instinct. Et celui-ci en cet instant me pousse à t’aborder. En quelques heures de lecture, j’ai le sentiment d’avoir passé de nombreux mois à tes côtés et d’être entrée dans ton intimité. En tout cas, celle que tu as bien voulu me laisser entrevoir.
Après que tu m’as annoncé dès les premières pages ton diagnostic de sclérose en plaques, que tu nommes joliment Rosy, je t’ai suivie, accompagnée tout au long de ton voyage à la recherche de toi-même. Plus particulièrement de ton corps, ton esprit puis ton âme. Pour commencer tu m’as emmenée en Nouvelle-Zélande. Tandis que tu mettais ton corps à l’épreuve par de longues marches interminables, je compatissais et t’encourageais . « Allez courage Marine, tu vas y arriver ! » Moi-même pendant ce temps parfois, je pensais à toi lors de mes petites courses à pied hebdomadaires. Pour un peu j’aurais eu honte d’être fière d’avoir couru dix kilomètres quand tu en marchais par dizaines… Or plus loin dans ton livre, tu expliques que jamais il ne faut se comparer les uns aux autres et que jamais on ne doit penser à la place de l’autre. Donc je t’admire mais finalement, pour autant, je reste fière de mes propres performances. J’aime ton humour et l’auto-dérision que tu pratiques au quotidien. J’ai souvent eu envie de rire quand tu racontes certaines anecdotes te mettant dans des situations cocasses et assez improbables. De savoir que tu riais de toi provoquait le même effet sur moi. Même à travers des mots, des pages de livres, alors imagine si j’avais été face à toi… On se serait souvent drôlement bien marré ! Tu as été bien courageuse de partir ainsi seule, à l’aventure et t’en remettre au hasard de tes bonnes rencontres. Même si tu dis, à juste titre me semble-t-il, qu’il n’y a finalement pas de hasard dans la vie.
Ton arrivée en Birmanie m’a beaucoup interpellée. Tu y es allée pour mieux connaître ton esprit. Les explications que tu donnais de tes médiations m’ont parlé. J’ai cru comprendre ce que tu ressentais et j’avais très envie de partager ces moments avec toi. Même si je reconnais que rester assise des heures en tailleur m’auraient paru sans doute très compliqué ! Tu racontes le silence de ces dix jours passés dans un temple avec une telle ferveur que j’entendais ce silence. Il m’enveloppait comme il devait le faire avec toi et les autres méditants. J’ai de mon côté eu l’occasion de découvrir les prémices de la méditation. Comme toi j’ai appris à sentir l’air passer dans mes narines pour prendre conscience de ma respiration. Comme toi j’ai commencé à comprendre à quel point la nature était primordiale à notre bien-être. Comme toi j’ai compris comme il est bon de donner. Et comme un sourire ou un regard peut donner une pêche de dingue à qui sait le recevoir !
Quant à ton passage en Mongolie, il semblait empreint d’une humanité extrême, tangible et omniprésente. J’ai adoré ta rencontre avec les rennes. J’ai aimé te voir couchée sur le ventre de l’un d’entre eux, d’une couleur blanche immaculée. Mes yeux étaient humides de te regarder à travers tes mots. Tu as décrit des paysages fantastiques et des rencontres humaines absolument fabuleuses, touchantes, inoubliables. La générosité et l’hospitalité des mongols sont impressionnantes, inestimables. Ton âme a dû s’élever bien haut au sein du peuple Tsaatan.
Tu m’as donné beaucoup de force, tu m’as emplie d’énergie, tu m’as fait grandir. Comme toi je me demande maintenant ce que je vais faire de toutes ces émotions, de cette puissance qui pousse en moi. Si tu n’as pas encore trouvé comment transmettre toutes ces ondes positives, en attendant sois rassurée, tu as fait le bon choix déjà en écrivant ce livre. Il est très gai, dynamique. La maladie n’y est pas évoquée de façon tragique ni triste. Elle est ton nouveau compagnon de vie. Ce n’est pas un ouvrage sur la sclérose en plaques. Il est le témoignage que tout événement aussi grave soit-il, peut se transformer en force inestimable. Je le savais, tu me l’as confirmé.
Tu nous apprends à être dans le don, l’écoute et le partage. Tu nous racontes comment devenir libre. Merci.
Je conseille vivement ton livre. Si je le pouvais je le mettrais en toutes les mains, de tous les âges. Chers Amis, vous ressortirez différents et chamboulés à l’issue de cette lecture. Ou alors votre insensibilité n’est pas humaine, mais je n’y crois pas une seconde.
Avec toute mon admiration émue,
Céline »
J’ai vu l’émission «Mille et unes vies » de Frédéric Lopez sur l’histoire de Marine Barnérias : extraordinaire et passionnante…
Je ne savais pas qu’elle avait écrit un livre, je l’achète dès lundi !!!
Merci Céline
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Ce livre est vraiment l’un de mes très gros coups de cœur ! Sublime
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Le texte de Céline est si transparent et décrit si bien les émotions, le courage, le partage et la volonté de Marine que je vais bien vite lire son livre qui doit être une leçon de vie et de courage extraordinaire. Bravo.
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