Bonjour les Amis,
Je vous avais promis de vous raconter ma soirée avec Clotilde Courau et Lionel Suarez. Vous me retrouvez aujourd’hui enchantée, ravie, et sous le charme de ce duo. Ils ont ensemble et simultanément lu et joué Il était un piano noir… Mémoires interrompus, écrit par Barbara, grande dame de la chanson française. Cette prestation avait lieu dans le cadre du festival Culturissimo organisé depuis cinq ans par les espaces culturels E. Leclerc.
Nous étions trois-cents, impatients et assis dans l’ombre quand ils sont entrés sur scène. Vêtus de sombre. J’étais installée au premier rang. La grâce de Clotilde Courau et l’imposante carrure de Lionel Suarez ont immédiatement empli la scène puis la salle toute entière. Ils se sont assis l’un près de l’autre. Les sourires qu’ils avaient dans leurs yeux ont glissé sur nous tous comme une caresse. Dans l’obscurité, seuls leurs deux corps étaient mis en lumière. Puis sa voix à elle a commencé à percer le silence sidéral que nous observions tous. Les mots coulaient en douceur. Ils restaient parfois suspendus au-dessus de nous tel un nuage jusqu’à ce que le son de l’accordéon les rattrape au vol avant qu’ils ne chutent et sombrent dans le néant. La musique au secours des mots. Les mots délicatement posés sur la musique. Ou inversement. Entre les deux résidait une harmonie absolue qu’aucun de nous ne désirait bouleverser. Jamais ni la musique ni les mots n’ont pris l’ascendant sur l’un ou l’autre. Un profond respect mutuel. La connivence scénique dans le regard des artistes était palpable. Elle apportait de la puissance au texte.
« Peu d’instrumentistes ont autant que lui le respect des mots, peu de musiciens une telle passion de la parole, peu d’artistes un tel respect du silence, du retrait, de la retenue – avec tant de notes, de phrases, de galopades dans son accordéon. »
Extrait du site internet officiel de Lionel Suarez
Clotilde ne se contentait pas de nous lire des passages écrits par Barbara. Elle vivait sa lecture. Elle en était totalement imprégnée. Elle ressentait et exprimait sur son visage le poids des mots. Leur sens précis ou juste suggéré. Ses jolis yeux ont tout à tour brillé, souri, se sont assombris ou voilés. Sa bouche s’est serrée ou ouverte parfois sur un rire. Ses pommettes ont été rondes ou saillantes selon l’émotion qu’elle éprouvait. Devant elle, ma gorge s’est elle aussi nouée, un fluide légèrement salé a tenté de forcer le barrage de mes paupières. J’ai aussi beaucoup souri, bercée par ses paroles et emportée par l’accordéon. J’ai presque cru que la musique et les textes avaient été écrits ensemble et l’un pour l’autre en même temps. Lionel a non seulement divinement joué mais il est parvenu à donner à l’accordéon une connotation plus contemporaine, plus délicate aussi.
Au-delà d’une lecture musicale donnée par cette actrice talentueuse et ce musicien émérite, j’ai fait la connaissance de deux belles personnes. De Clotilde Courau émanent douceur, empathie et bienveillance naturelles. Quant à Lionel Suarez, il dégage gentillesse et émerveillement de tout ce qui l’entoure. Pour eux deux les rencontres humaines semblent importantes voire primordiales.
Autant vous dire que nous étions donc trois-cents personnes à passer un moment fabuleux et mémorable.
N’hésitez donc pas si votre route croise un jour celle d’un de leurs spectacles !
Je confirme ! Moment fabuleux et mémorable! Comme quoi les mots sont aussi une musique à condition d’en intégrer l’harmonie en permanence ! Très belle soirée ! Merci
André ROUXEL
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Merci beaucoup André, en effet c’était bon de partager ce moment tous ensemble.
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Oui moment sublime, musique et parole en accord parfait,bravo à Clotilde et à Lionel qui ont su nous faire partager beaucoup d’émotion.
Une soirée qui restera dans nos mémoires.
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Oui c’était extraordinaire
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