Réveillée par un chant

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Bonjour les Amis,

Vous aussi les entendez-vous chanter ? Au milieu de nulle part, dans la nature et son aube, au cœur d’odeurs émanant d’une végétation luxuriante et estivale qui se révèlent avec le lever du jour. Elles chantent. Ces tourterelles au plumage gris rosé. Elle communiquent, échangent, s’expriment sans se douter que j’entends tout. Je ne les comprends pas, n’interprète pas non plus leur langage, mais surtout je les écoute. Leur chant guttural accompagne mon réveil tandis que le soleil laisse échapper ses premiers rayons par-dessus la montagne comme des bras qu’on étire au saut du lit. Des bras infiniment longs et lumineux. Parmi ces oiseaux, d’autre plus petits piaillent et lancent des petits cris plus aigus, m’offrant ainsi des vocalisations multiples et gaies, agréables à l’oreille. Des petits sont nés dans le nid situé au-dessus de ma tête. Ils n’attendent plus que leurs ailes soient suffisamment solides pour se déployer totalement et prendre leur envol. Chaque matin, j’observe leur évolution. Jusqu’à aujourd’hui. C’est le grand jour. Ils se sont échappés dans les airs, sur les traces de leur mère.

Les tourterelles. J’ai commencé à les écouter vraiment à l’âge de huit ans ou dix ans peut-être… Je ne sais plus précisément. Auparavant j’avais dû les entendre, j’imagine, mais sans y prêter vraiment attention. Ce dont je me rappelle avec certitude c’est que dès que j’arrivais là-bas, en ce lieu que j’aimais, je sortais dehors sur le petit balcon et j’ouvrais grandes mes oreilles. Mes petites mains agrippaient les rambardes de la barrière qui encadrait l’escalier menant au jardin. Mon visage n’en n’atteignait même pas le haut. Mes yeux étaient loin, de l’autre côté de la rue. De l’autre côté du grand mur de pierre envahi de lierre. Au-delà se dressaient des arbres gigantesques et vigoureux. Leurs feuilles et leurs branches menaient une danse gracieuse dans le vent. Celui-ci jouait avec mes cheveux longs. Il caressait même le bout de mon nez. Il soulevait un peu, mais pas trop, ma robe bleue.  Elle gonflait. J’aimais bien. Comme quand je la faisais tourner. Je fermais les yeux. J’avais envie de sourire. Je souriais dedans. Mais surtout j’écoutais. Que pouvaient se dire ces tourterelles ? Elles étaient au moins deux. Peut-être plus. Elles seules parlaient comme ça. J’imaginais qu’elles chantaient. Elles avaient leur langage, leur voix. J’aurais aimé savoir où elles se trouvaient exactement. Je savais déjà que c’était dans le grand parc en face. Derrière le haut mur de pierre. Elles devaient être cachées dans les arbres centenaires. Avaient-elles fait leur nid là-bas ? Dans ces branches dansantes ? Parfois j’arrivais à les apercevoir quand elles s’envolaient. Elles étaient belles avec leur plumage gris. Presque rosé. Je rêvais d’en avoir une un jour, rien qu’à moi. Chez moi. Chez nous. Chaque fois que je venais chez mes grands-parents je les écoutais.

Aujourd’hui encore je continue, comme ce matin, comme chaque matin de mes vacances. Ces matins où je prends le temps d’écouter ce qui m’entoure. Mais ne devrais-je pas écouter plus souvent ?

Et vous chers Amis, prenez-vous ce temps ?

A méditer…

Un commentaire sur “Réveillée par un chant

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  1. Très joli souvenir si bien décrit … je lève la tête et ouvre mes oreilles, moi aussi je les entends ces tourterelles…et autres oiseaux, oui il faut les écouter cela repose et apaise …..

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