Les gratitudes : un roman beau et tendre

Les gratitudes par Vigan

Bonsoir les Amis,

Je ferme la dernière page du roman de Delphine de Vigan, Les gratitudes, paru aux éditions JC Lattès la semaine dernière. Quel beau roman !

Résumé de l’éditeur :

« Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d’un prénom, d’une image, d’un mot. Je travaille avec les douleurs d’hier et celles d’aujourd’hui. Les confidences. 
Et la peur de mourir. 
Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m’étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas. »

Michka est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole. Autour d’elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l’orthophoniste chargé de la suivre.

L’auteure a cette capacité à écrire avec sobriété. Avec simplicité et tout en finesse.

Delphine de Vigan semble écrire comme si elle préparait une recette de cuisine délicate. Vous savez, ce genre de plat très fin au palais, sans fioriture, sans produit lourd. Tout est question de choix et de dosage. Elle opte pour des ingrédients digestes et les mesure avec minutie. Elle sait surtout les incorporer au bon moment. Elle les saupoudre comme le petit Poucet ses cailloux, tout au long de l’histoire. C’est très beau. Le tout avec un zeste d’humour, pas trop relevé, juste ce qu’il faut pour apporter un peu de légèreté à un sujet difficile. Un grand soin est apporté au temps de cuisson, et voilà un roman extrêmement tendre et émouvant.

Les personnages sont attachants. J’ai appris à les connaître tout doucement, eux, leurs failles et leurs forces. En lisant, une forme d’amitié est née entre l’héroïne Michka et moi. Elle ne le sait pas bien entendu, mais moi je l’ai sentie. Nous avons tissé un lien fort au fur et à mesure de ma lecture. Elle m’a fait sourire, m’a émue aussi. Michka perd les mots en vieillissant. Rien que de l’imaginer, mon cœur a mal.

Ce récit m’a rappelé à quel point il faut dire tout ce qu’on ressent avant que ça ne soit plus possible. Il donne à réfléchir sur le nombre de mercis qu’on lâche de façon automatique, par simple politesse, or qu’en est-il des vrais mercis qui viennent du plus profond de soi et pour de grandes et belles raisons ?

Je vous laisse découvrir ce petit bijou, et vous souhaite une très belle soirée chers Amis.

https://www.culture.leclerc/livre-u/litterature-u/romans-u/litterature-francaise-u/les-gratitudes-9782709663960-pr#voirlescaracs

Version ebook :

https://e-librairie.e-leclerc.com/ebook/9782709663724/les-gratitudes-delphine-de-vigan?ac=1

J’avais beaucoup aimé également un autre de ses romans No et moi, sur lequel je reviendrai dans ce blog.

 

 

 

 

 

 

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