Bonjour les Amis,
Je vous l’avais promis, la voici. La chronique de Monsieur le maire, le nouveau livre de Pascal Grégoire. Happée au cœur du récit dès les premières lignes, j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce roman intelligent.
Résumé de l’éditeur :
Un homme face à son destin.
Lorsqu’il est élu maire du village qui l’a vu naître, dans les Ardennes, Paul jubile : il va agir concrètement et auprès des siens.
Quinze ans plus tard, le « terrain » et un drame personnel l’ont usé. Sa vie bascule. Il est reconnu coupable d’un meurtre et condamné à vingt ans de prison ferme.
Comment a-t-il pu en arriver là ?
Sur le chemin qui le mène vers sa cellule, Paul se souvient, de son idéalisme avant la désillusion, d’une existence d’homme de plus en plus fragile.
Critique du monde politique à la française, Monsieur le maire retrace avec force et réalisme l’histoire si ordinaire et pourtant essentielle de ces citoyennes et citoyens qui vouent leur vie à leur commune.
Pascal Grégoire décortique avec intelligence et finesse la complexité et les contradictions de l’être humain. La violence parfois enfouie au plus profond des âmes. J’ai senti qu’il connaissait et maîtrisait parfaitement ses personnages crédibles, aux comportements légitimes tout au long du texte. Je me suis attachée à Paul Morand, le personnage principal. J’ai assisté avec à la fois, compassion et impuissance à son évolution durant ses trois mandats de maire, puis à sa chute.
Au-delà d’un livre sur la fonction du maire et son dévouement dans une petite commune de ce qu’on appelle communément la diagonale du vide – cette partie de l’hexagone, peu peuplée, qui s’étire des Ardennes aux Landes ; il s’agit d’une réflexion profonde sur le point de basculement d’un être humain. Quand survient-il avec précision ? Quelles en sont les origines ? Quels sont les événements dans la vie – personnelle et professionnelle – qui peuvent mener à ce basculement irréversible ? A ce point de non-retour ? Comment une mission prise autant à cœur peut-elle à ce point changer un homme ? L’égo n’est pas neutre dans cette situation, ni le besoin irrépressible d’être aimé. Ce sont même ces éléments qui constituent le fil rouge de ce roman contemporain.
J’ai beaucoup aimé l’écriture limpide et efficace sublimée par son réalisme et son humanité. Une atmosphère particulière règne tout au long de la lecture. Signe particulier – pour moi – d’un bon livre. Tel un cocon dans lequel je pénètre et me laisse porter. Avec Monsieur le maire, c’est réussi, j’ai plongé. Bravo Pascal !
Par la manière d’écrire, l’ambiance, j’ai retrouvé quelques sensations et souvenirs de lecture de Serge Joncour que j’aime beaucoup. Voici donc un ouvrage de cette rentrée littéraire d’hiver que je défends et recommande à tous. Et commis par un écrivain sympathique et talentueux à suivre de près…
Pascal avait écrit un premier roman en 2018 que je vous ai déjà présenté : Goldman sucks, qui nous emmenait dans les coulisses de la finance internationale. Je vous glisse le lien de cette précédente chronique.
https://laparenthesedeceline.com/2018/06/13/goldman-sucks-un-roman-contemporain-acerbe-et-drole/
En ebook :
https://e-librairie.e-leclerc.com/ebook/9782749163925/monsieur-le-maire-pascal-gregoire
Belle lecture chers Amis !
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