Le Jour des corneilles : un roman ahurissant…

Bonjour les Amis,

Je vous ai déjà dit combien j’avais aimé Le Roitelet de Jean-François Beauchemin, grand auteur canadien. La finesse et la profondeur de son écriture m’ont donné envie de continuer à le lire. Sur conseil d’une lectrice fan, j’ai mis entre mes mains Le Jour des corneilles.

J’ai ouvert la première page, puis la seconde, jusqu’à la dernière presque d’une traite. Chaque livre est unique, certes, or celui-ci est absolument déconcertant, à couper le souffle. Improbable. Inoubliable. Il me restera la sensation d’un avant et d’un après ce roman. Il m’est extrêmement difficile de vous le raconter tant il est singulier et mérite plus qu’un autre ouvrage encore de n’en rien dévoiler. 

Je vous en glisse tout de même trois mots pour vous situer le contexte et la thématique, qui même si elle peut sembler universelle, est abordée ici comme jamais elle ne l’a été. 

Quoi : La quête d’amour paternel

Où : Dans la forêt 

Qui : Un père et son fils

L’histoire est contée dans une langue réelle ou fictionnelle ? Je ne saurais le dire précisément. J’avancerais en candien, ou vieux français… En tout cas, une langue qui permet de rendre lisible l’illisible, supportable l’insupportable, visible l’inimaginable. Les vivants deviennent les vifs, les morts, les outrepassés… Avec en toile de fond, la recherche de l’amour dans un environnement qui en est totalement dénué. L’histoire de deux hommes primaires et sauvages. Et en dépit de toute apparence et de tout acte commis, deux hommes sensibles à leur manière. Invraisemblable me direz-vous sans doute après lecture ? Or, si vous lisez bien entre les lignes, vous percevrez vous aussi cet étrange besoin charnel qu’ils ont d’être aimés, de ne pas se sentir abandonnés.

Nul besoin de vous en dire plus, ce serait dénaturer ce grand roman.

Je vous souhaite chers Amis, une étrange et belle lecture.

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