Les Échappés : Prix Bookstagram 2024

Bonjour les Amis,

Les Échappés de Renaud Rodier remporte le Prix Bookstagram 2024, premier roman francophone. J’avais eu un véritable coup de foudre pour cette histoire incroyable.

“Cher Renaud, je suis sincèrement ravie pour toi. T’ai-je déjà dit que ton livre est d’une nature singulière à tatouer la mémoire du lecteur, remuer son cœur et défier ses certitudes ? Si mes mots n’étaient pas précisément ceux-ci, ils signifiaient ces mêmes idées. Un grand bravo pour ce prix qui te tient, ô combien à coeur !”

Il s’agit pour toi d’une seconde récompense après avoir reçu le Prix Cercle Littéraire Château de l’Hermitage.

Je vous glisse ici, chers Amis, mes quelques lignes rédigées aprés la lecture de ce livre en début d’année.

Ce livre n’est pas un simple livre. Pas un simple assemblage de feuilles qu’on ouvre et pose n’importe où. Négligemment. Je ne l’ai pas posé, je l’ai habité. Comme il continue de m’habiter. C’est aussi fort que cela. Il véhicule trop d’idées précieuses et troublantes pour ne pas en prendre soin. Ces pages abritent tant de vies. De souffrance et de résilience.Tant d’exils et d’espoirs. De quête d’une existence et d’un monde meilleur. Puissant par son contenu original. Son essence. Et c’est là, précisément, au creux de cette infime matière à peine palpable que tout se déroule. Dans cette universelle intimité. Qui tient dans une paume… Dans cette mise en abîme. Celle de cinq échappés. Cinq personnages principaux lacérés par la vie, le milieu rude dans lequel ils ont grandi, tentent de fuir leurs fantômes ou leurs monstres en prenant des chemins parfois sinueux. Qui se croisent, se mêlent, se confondent ou se frôlent.

Ce livre est une invitation au voyage. Aux voyages pour être exact. Géographique sur différents continents, mais intellectuel, émotionnel. Traverser l’Ouest américain ou se rendre à Mumbaï et en Russie en passant par Paris pour découvrir son reflet dans un miroir. Un voyage pour se trouver soi et ainsi mieux rencontrer l’Autre. Cet autre et l’autre soi. Un hymne à l’audace. La question qui réside entre toutes ces lignes est celle de la capacité à vivre avec son passé parfois mordant, son vécu fracturé, ses démons ; dans un monde bosselé. Comment faire en sorte de transformer ses failles subies en forces assumées ? Comment atténuer l’amertume des conséquences d’une blessure ? Rendre l’âpreté plus satinée. Indolore et efficiente.

Ce livre est un véritable “lieu” où il est à la fois doux et perturbant de se nicher. Un mystère fascinant. Il est riche de sens, d’évocations littéraires, théâtrales, philosophiques, musicales ou encore cinématographiques. Artistiques. J’y ai vibré devant le Baiser de Munch, écouté en boucle Hotel California, tout comme Pink Floyd ou Led Zep (j’étais déjà charmée), survolé des passages de Shakespeare ou de Jane Austin, lu des scénarios… Quant à la Grèce, de manière feutrée, à certains égards culturels, elle n’était jamais très loin. 

Ce roman est écrit avec une précision d’horloger. Une mécanique ultra fine. Une construction subtile. Renaud Rodier utilise une arche narrative aux fondations extrêmement solides qui ne laissent aucune place au hasard ou à la facilité. Un travail de fond perceptible d’autant plus si le lecteur est attentif à tous les indices qui ponctuent le récit pour mener à la résolution de l’intrigue. Aucune action, pensée, attitude des personnages, comme aucun de ses propres mots n’est accidentel. Étrange… mais maîtrisé à la perfection. Un véritable mystère dans lequel la lumière apparaît au fil de la lecture avec parcimonie et délicatesse. Un livre rédigé, caméra à l’épaule, visuel, aux qualités cinématographiques.

“Renaud, j’ai été particulièrement touchée par la sensibilité et la poésie qui imprègnent ton texte. Tout comme par ton art de faire côtoyer douceur et violence au même niveau. Passant de l’une à l’autre de manière aérienne. C’est ravissant et déconcertant à la fois. Remuant. Les contrastes sont beaux et donnent du corps au texte et ton aisance à créer des atmosphères prégnantes est indéniable. Quant à la part de féminité présente dans cette histoire, dans tes mots, elle est tangible et justement dosée. J’ai été véritablement bousculée. Conquise. Ne dit-on pas que dans chaque livre se dissimule une petite part de son auteur ? Peu importe la hauteur de celle-ci. Quelle que soit son importance ici, elle signe une personnalité forte et atteste d’un talent incontestable et authentique pour l’écriture. Ne renonce jamais.”

Je vous souhaite, chers Amis, une lecture envoûtante. Laissez-vous porter par cette fresque romanesque, et n’oubliez pas… Des petits cailloux blancs jonchent le sol de ce voyage énigmatique.

Les échappés : broché 

Les échappés : ebook 

Laisser un commentaire

Retour en haut ↑