Bonjour les Amis,
Ce n’est pas tout à fait un livre que je vous présente aujourd’hui… Considérez-le plutôt comme un objet précieux.
Aussi fragile qu’un petit oiseau -un Roitelet- et tout aussi puissant qu’un chef d’œuvre littéraire. Un joli contraste qu’on décèle et retrouve entre les lignes de Jean-François Beauchemin.
Un texte d’une émouvante beauté et d’une profondeur rare. Une fulgurance.
On assiste ici aux échanges spirituels tenus entre deux frères dont le cadet est schizophrène, chacun à l’aube de la soixantaine.
En opposition aux réflexes instinctifs que peut provoquer la mention de cette maladie, à savoir une vague crainte par méconnaissance, ou encore une l’idée d’une forme de violence, en tous les cas une certaine méfiance ; ce récit n’est que douceur, gratitude et amour. Un amour fraternel réciproque, transparent, plein et absolu.
Les deux hommes dissertent sur leur place dans le Monde ou encore se remémorent des souvenirs d’enfance qui contribuent à faire d’eux les êtres qu’ils sont devenus aujourd’hui.
Ils évoquent aussi des sujets extrêmement sombres ou douloureux, or la poésie qui en émane est d’une telle force qu’elle s’est gravée dans ma mémoire de lectrice.
Il s’agit là, tant d’un inventaire que d’une vision lointaine sur la vie. Sur leurs vies, minuscules et majuscules à la fois.
Jean-François Beauchemin possède un immense talent pour explorer l’âme humaine, ses affres comme ses éblouissements. Il maîtrise les mots qu’il choisit avec une infinie délicatesse pour aborder un sujet complexe.
Ce livre court est un ravissement d’une rare et saisissante musicalité.
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