
Bonjour les Amis,
La mer est un mur. Voici un premier roman réussi. De ceux dont on retient très vite le nom de son auteur, espérant un jour le lire à nouveau… Marin Postel fait une belle entrée en littérature avec un livre mélancolique et poétique. Une histoire de famille faite d’incompréhension, de délitement, de fracture, et d’amour aussi. Le frère cadet du héros raconte la partie de leur vie qui se déroule sur une toute petite île de la Manche. Toute sa jeunesse il assiste impuissant à la fragilité grandissante d’Antoine son aîné qui la dissimule maladroitement derrière une apparence âpre et cuirassée. Il le voit chercher sa place dans un milieu qui ne lui est naturellement pas accessible. La légendaire et non moins véritable animosité entre îliens et continentaux deviendra pour lui une frontière à franchir.
Au fil des pages j’ai assisté simultanément à la construction de ce jeune et à la destruction de ses fondations, sa famille. Notamment une relation complexe avec son père. J’ai ressenti une tension prendre de l’ampleur avec la sensation d’une tragédie à venir.
En décor et personnage principal, la mer. Celle qui sépare, qui fait bloc et qui unit dans le même temps. Celle plus forte que tout.
J’ai beaucoup aimé ce livre empreint de contrastes, de situations sur la crête. Un livre vibrant composé de vacillements. Marin Postel use d’une écriture précise et clairvoyante au léger parfum de Philippe Besson dans la manière d’ancrer le lecteur au cœur d’une atmosphère si prégnante.
Je vous souhaite chers Amis, une très belle découverte.
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