
La solitude est une bien étrange compagnie. Ne trouvez-vous pas ? Je dirais même la plus envahissante des compagnies.
Obsédante, on ne pense qu’à elle, tout nous ramène à elle. Elle nous dirige quand elle se présente. Elle devient notre centre, notre coeur, notre respiration. Tout tourne alors autour d’elle.
Aussi poisseuse qu’agréable. Subie qu’attendue. Toxique que vertueuse.
Tout dépend si elle est délibérément convoquée, suffisamment préparée, habilement appréhendée. Ou pas.
Elle peut surgir de manière inopinée, créer une béance. Quand on s’y attend le moins.
Ou prendre la forme d’une véritable bouée à qui se noie parmi les autres. Alors une seule envie tapie au fond du ventre se manifeste : “Viens avec moi, ma solitude, on se casse ! Allons faire un tour ensemble. Personne ne verra notre absence.”
Car ressentir la solitude ne signifie pas être seul(e), bien évidemment.
Complexe compagnie. Aimée, haïe.
Elle peut être également réjouissante, frivole, stimulante. Propice à la création à l’écriture, Inspirante.
Allez, prends moi la main, je te suis là où tu m’emmènes…
La solitude a quelquefois pour compagne la nostalgie
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