Si Rome meurt : Un roman initiatique et scintillant

Bonjour les Amis,

Ce livre ne se déroule pas à Rome. Il Est Rome.

Dans sa globalité, avec ses brèches et ses beautés.

Tout comme les acteurs romanesques de cette histoire. Le héros en particulier, Pietro, âgé de dix-huit ans en quête paternelle et passionné de cinéma, vit caméra à l’épaule pour réaliser un court-métrage ; à la manière dont Renaud Rodier écrit ce livre très visuel. Entre littérature et cinéma mon coeur ne balance pas, non, pourquoi choisir ? Il a battu fort, simplement. A chaque page. 

Les personnages ne vivent pas à Rome. Rome est habitée par ces personnages.

Nuance subtile dans la manière d’appréhender ce roman. Ce sont eux, ces individus, qui contribuent à faire de Rome ce qu’elle est, claire-obscure, ou d’autres qui luttent pour la faire grandir. « Rome a la beauté fatiguée d’une veuve perdue dans ses souvenirs fuyants. » On y croise tant des marginaux mis au rebut qu’une jeunesse écorchée en quête de racines et de stabilité. Ce tendre Pietro déterminé à rendre la dignité à son père astronome et vivre avec lui des instants sacrés dont seule sa mémoire deviendra garante. Cette population cohabite dans une société qui s’affole en vivant des heures sombres.

Un contexte socio-économique bien installé dans sa contemporanéité qui flirte à chaque ligne avec l’Art omniprésent dans cette Roma aeterna… 

Voici donc un livre scintillant dont les fulgurances jouent avec les contrastes entre humanité bouleversante et pensées satiriques, lumière satellite et évocations sépulcrales. Un ouvrage qui interroge sur le sens à donner à nos vies.

Cher Renaud, tu m’as émue et transportée. Oui c’est le terme exact. A divers égards. Entre la Ville éternelle et les étoiles. Étais-je moi aussi un simple hologramme ? Je ne le sais… Or ce dont je suis certaine c’est de ton acuité sur le monde. Transposée dans tes mots avec finesse et profondeur mêlée, elle devient fascinante. Plongée dans un songe sagace à la lisière du récit initiatique, j’ai beaucoup aimé.”

J’ai lu ce roman comme j’ai lu un scénario. A bon entendeur… !

Raconter sans dévoiler. Vous laisser le plaisir de la découverte… du viaggio, chers Amis.

Si Rome meurt, aux éditions Anne Carrière, en librairie le 22 août.

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