Philippe Delerm observateur de la vie

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Bonjour les Amis,

Aujourd’hui, je vais vous raconter Philippe Delerm. J’aime beaucoup cet auteur et en particulier la manière dont il aborde tous les petits riens de la vie avec des textes très courts. Des recueils de poèmes en prose comme La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, Ma grand-mère avait les mêmes, Je vais passer pour un vieux con ou encore Les mots que j’aime. Chaque mot est choisi avec une extrême précision, beaucoup de justesse et une grande simplicité. Il aborde dans ses livres, soit des expressions fréquemment utilisées, les mots qu’il aime, des situations du quotidien ou des phrases qui en disent long. Chaque lecteur est susceptible de se reconnaître dans l’un ou l’autre des thèmes abordés. Les situations ont une forte odeur de vécu, les émotions décrites résonnent en moi, éveillent des souvenirs parfois lointains, certaines scènes semblent être celles de mon quotidien. Voilà un joli patchwork du contenu de ses ouvrages. Ceux-ci se lisent sans ordre prédéfini, je passe de l’un à l’autre sans les terminer, puis les reprends, en hume le papier, en tourne les pages selon mon humeur du moment, et m’accorde des instants de douce lecture.

On pourrait presque manger dehors (extrait)

« C’est le « presque » qui compte, et le conditionnel. Sur le coup, ça semble une folie. On est tout début mars, la semaine n’a été que pluie, vent et giboulées. Et puis voilà. Depuis le matin, le soleil est venu avec une intensité mate, une force tranquille. Le repas de midi est prêt, la table mise. Mais même à l’intérieur, tout est changé. La fenêtre entre-ouverte, la rumeur du dehors, quelque chose de léger qui flotte.

…/…

Mais il y a des jours où l’on cueille le jour au moment flottant des possibles, au moment fragile d’une hésitation honnête, sans orienter à l’avance le fléau de la balance. Il y a des jours où l’on pourrait presque. »

La première gorgée de bière (extrait)

« C’est la seule qui compte. Les autres, de plus en plus longues, de plus en plus anodines, ne donnent qu’un empâtement tiédasse, une abondance gâcheuse. La dernière, peut-être, retrouve avec la désillusion de finir un semblant de pouvoir… »

Voilà de quoi, les Amis, passer d’agréables moments en ce début d’hiver. À lire sans modération.

Bonne lecture

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