Bonsoir chers Amis,
Voici ce que m’inspire ce tableau de Edward Hopper : La nuit au bureau
Une atmosphère particulière règne dans le bureau ce soir. Une tension quasi palpable. Jeanne la ressent. Son patron a le visage grave. Ses sourcils à elle se froncent. Elle a d’ailleurs laissé la lourde porte de bois entrouverte. Pour mieux respirer. Ne pas se sentir cloisonnée dans cette pièce triste où les murs blancs contrastent avec le mobilier et le sol foncés. Un rai de lumière provenant du réverbère de la rue apporte un peu de chaleur réconfortante.
Comme de coutume, Paul est vêtu d’un costume et d’une cravate. Ses souliers parfaitement cirés. Sa coiffure est soignée. Ses cheveux blonds coupés courts sont maintenus en ordre par de la brillantine de chaque côté d’une raie immuable dessinée au centre de son crâne. Assis à son bureau, face à celui de Jeanne, il tient une feuille à la main. Sa lecture semble le laisser dépité, anéanti. Jeanne est curieuse pour commencer puis s’en inquiète réellement. Que tient-il si fermement entre ses mains qui s’accrochent à ce papier. Un télégramme ? Une missive ? Apprend-il une mauvaise nouvelle ? Elle voudrait le lui demander, le questionner. Lui apporter son aide ou son soutien. Pourtant elle reste sans voix. Juste debout près de lui, à classer des dossiers dans l’armoire. Elle ne sait comment réagir face à la détresse qu’elle perçoit. Elle côtoie Paul depuis longtemps déjà et il l’intimide toujours autant. Pourquoi ne lui prête-t-il pas plus d’attention. Elle fait pourtant tout pour. Aujourd’hui encore ses lèvres sont colorées d’un rouge qui rehausse son teint pâle. Sa silhouette pulpeuse est joliment mise en valeur par une robe bleue qui découvre le bas de ses jambes affinées par des talons. Le voir dans cet état la déstabilise, la peine.
L’homme lit et relit le message. Il l’a trouvé tout à l’heure, glissé dans une enveloppe, sous sa porte de bureau. Quand Jeanne s’était absentée. Sur l’enveloppe son nom est dactylographié. Paul Marceau. Comme le mince contenu de la feuille à l’intérieur.
Vous n’êtes pas celui que vous dites être. J’en ai la preuve. Vous n’êtes qu’un imposteur.
Pas de signature. Un courrier anonyme. Il pourrait de pas y accorder d’importance, mais c’est tout l’effet inverse que produit sur lui ce message. Il panique. Qui est ce corbeau ? Pourquoi s’adresse-t-il à lui en ces termes ?
Paul sent tout à coup qu’il y aura un avant et un après cette missive…
Merci Céline, très bonne idée !
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