Bonjour les Amis,
Pour celles et ceux contraints de rester à la maison en ce moment, il reste un moyen de vous évader. La lecture. Elle peut vous apporter ce voyage, cette évasion, ce divertissement, cet oubli temporaire de la réalité parfois nécessaire. Elle peut vous aider à vous plonger dans une vie imaginaire, un corps différent, des pensées nouvelles qui ne sont pas les vôtres mais que vous pouvez vous octroyer le temps de quelques pages. Vous pouvez devenir cet autre si opposé à vous dans cet endroit inconnu jusqu’alors.
C’est sans doute le cas de cette femme peinte par Edward Hopper (et oui encore lui !). Seule dans sa chambre d’hôtel, assise au bord de son lit en petite tenue de nuit. D’ailleurs se lève-t-elle ou se couche-t-elle ? Soit sa lecture l’embarque dès le réveil et – dès le lit retapé – elle lui consacre ses premières pensées, comme un besoin vital pour bien démarrer la journée. Soit elle accompagne ses derniers instants de la journée, pénètre son cerveau avant d’y graver des images qu’elle retrouvera dans son sommeil. Toujours est-il que cette lecture l’accapare au point de ni se lever ni se coucher. De quelle nature est donc ce texte qui demande autant d’attention, qui emmène aussi loin sa lectrice ? Un polar ? Une histoire romanesque ? Une fresque familiale ? Un essai ? Un roman contemporain ou plus classique ? Peu importe. L’essentiel est que cette lecture enivre, évade, fasse oublier tout le reste. N’est-ce pas tout ce que chacun d’entre nous recherche en choisissant d’ouvrir un livre plutôt qu’un autre ?
Edward Hopper possède l’art d’exacerber la solitude des êtres, leur confinement parfois.
Cependant, tout ce que je vous raconte là n’est que ma propre interprétation. En réalité, toutes les analyses de ce tableau révèlent plutôt que cette femme arrive la nuit dans une chambre d’hôtel. Lasse, au point d’à peine ouvrir son bagage, elle examine les horaires de train pour le lendemain.
N’est-ce pas cela aussi l’art ? De choisir d’interpréter une oeuvre à sa guise, selon ce qu’elle nous envoie comme signal, comme émotion, comme désir ? Je vous laisse décider ce que ce tableau peint en 1931 évoque pour vous.
Très belle soirée à tous chers Amis.
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