Bonjour les Amis,
Besoin de quelques frissons pour sortir certains d’entre vous de cet état léthargique qui vous enveloppe depuis trop longtemps ? J’ai trouvé ce qu’il vous faut. Stephen King, et oui encore lui me direz-vous, cependant il est l’un des meilleurs – si ce n’est le meilleur – du genre.
Résumé de l’éditeur :
Ne cherchez jamais à connaitre cet Autre qui sommeille en vous…
Dans la lignée de « Différentes Saisons », un King démoniaque où les mariages se disloquent sous le poids de secrets plus noirs que les ténèbres, où l’avidité et la culpabilité distillent goutte à goutte leur venin, où la seule certitude est que le pire reste encore à venir.
Cette fois je vous propose Nuit noire, étoiles mortes, un recueil de quatre novellas dérangeantes. Située entre la nouvelle et le roman par sa taille, la novella conserve la spécificité de la nouvelle par le nombre restreint de protagonistes, seule la chute prend moins d’importance. Voici donc quatre histoires plutôt courtes. Leur fil rouge est la vengeance. Celle qui ronge et dévore, celle qui révèle le côté sombre du vengeur et amène à la destruction de l’autre, et n’oublions pas que c’est King qui raconte, donc cette vengeance est sordide, implacable, impitoyable. Elle est souvent liée à des secrets si inavouables qu’ils sont ancrés au plus profond des personnages. Au point de les rendre complètement fous et leur faire perdre tout sens de la réalité. Avec un zest de fantastique savamment dosé, Le Maître du thriller m’a emmenée dans un univers noir et obscur que je n’affectionne pas habituellement, sauf quand il est conté par lui. Je ne parviens jamais à lâcher ma lecture… Allez comprendre ! Ce que j’aime particulièrement est la manière dont il installe l’atmosphère et son traitement de la psychologie de ses personnages.
Je vous souhaite le même dépaysement chers Amis
En ebook :
https://e-librairie.e-leclerc.com/ebook/9782226270252/nuit-noire-etoiles-mortes-stephen-king
Céline, bonjour !
Votre revue ne datant que d’il y a six mois, peut-être lirez-vous ce commentaire.
Fan de Richard Matheson (qu’admire Stephen King) je suis tombé dans une brocante (au temps où il y en avait encore…) sur ce livre, d’un auteur que j’aimais déjà plutôt bien (j’avais carrément dévoré « 22/11/63 », et apprécié les films « Shining » et « Carrie »). J’avais également vu à la TV l’adaptation de « Big Driver », novella qui m’avait alors puissamment impressionné.
Séduit par son titre vague et évocateur, ainsi que par sa jaquette aussi réussie qu’intrigante, j’ai acheté il y a quelques mois « Nuit noire, étoiles mortes » et l’ai rangé dans mes rayons (déjà bien garnis par ailleurs), en attendant que surgisse l’occasion et l’envie de le lire… Je viens de le ressortir, à la faveur du confinement (version 2). Et j’avoue que bigre : je ne suis pas déçu !
J’ai lu d’abord « Grand chauffeur », dont le souvenir était encore frais dans ma mémoire. J’ai trouvé l’histoire implacable, prenante jusqu’aux tripes, et bien qu’étant un homme, et n’ayant du viol qu’une idée purement intellectuelle et abstraite, je me suis formidablement identifié à l’humiliation et à la rage ressentie par Tess, l’héroïne de l’épisode. Sa volonté de se venger m’a habité, et j’ai retrouvé l’âcre sensation de la victoire remportée après la douleur, même mêlée de peur. En la terminant, je me suis dit : « C’est mort, aucune des trois autres nouvelles du volume ne te fera autant d’effet »…
Et j’ai entamé « 1922 », qui fait quand même 170 pages. Bien qu’assez long à se lancer, le récit m’a bientôt captivé, lui aussi, et je me suis mis à construire dans ma tête le décor de ce drame… Effaré par ses rebondissements successifs, cette montée de l’horreur inexorable qui plane comme une malédiction méritée, alors qu’on a gardé pour Wilf (au départ) une certaine compassion, ne serait-ce que pour sa franchise, je me suis laissé immerger dans l’engrenage puissant et dévastateur du récit, dont j’ai apprécié (savouré même) toutes les composantes, dont l’humour très particulier. La fin m’a beaucoup plu, avec cette immixtion progressive d’un fantastique envahissant et irrépressible.
J’ai découvert qu’un film (sur Netflix) en avait été tiré, mais pas abonné à cette chaine, je n’en ai vu que des extraits, qui m’ont semblé assez fidèles au récit. Sauf qu’Arlette était dans mon esprit bien plus détestable que celle que j’ai entraperçue… Je ne suis pas près d’oublier les meuglements de la vache Athénaïs, et l’image mentale d’Arlette disloquée au fond de son puits. Ce récit est un bijou. Magistral, mené de main de maître, il hisse Stephen King vraiment très haut dans mon estime.
Et voilà que je viens à présent d’entamer « Extension claire ». Là, je dois dire que le choc est plus formidable encore. Je suis fasciné, ancré à l’histoire, que je déguste phrase après phrase avec une jubilation, un plaisir extraordinaires. Je n’ai pas encore achevé cette nouvelle ; j’en suis au moment où le personnage principal, Streeter, réalise que son cancer est guéri, et que l’inquiétant Diabel ne proposait donc pas que du rêve. Et voilà que la sublime Norma meurt, atteinte d’un cancer du sein.
Terrible, et jubilatoire. J’aurais mille autres choses à faire que de continuer ma lecture (que je ne vais poursuivre que cet après-midi, en me promenant avec ma chienne dans la forêt, même s’il pleut et que le port du parapluie risque de compliquer l’affaire…) mais je suis phagocyté par ce récit, qui m’envoûte littéralement. C’est cette passion que je tenais simplement à partager un instant avec vous, car vous y êtes passée avant moi, donc vous savez ce que j’ignore encore.
Bonne continuation, et merci.
Thierry
J’aimeAimé par 1 personne