Bonjour les Amis,
L’avocate Gisèle Halimi, figure du combat pour les droits des femmes est décédée, hier, à l’âge de 93 ans.
Gisèle Halimi se fait connaître du grand public lors du procès emblématique de Bobigny, en 1972, où elle défend une mineure jugée pour avoir avorté à la suite d’un viol. Signataire du « Manifeste des 343 », l’avocate obtient la relaxe de la jeune femme et parvient à mobiliser l’opinion, ouvrant la voie à la dépénalisation de l’avortement, début 1975, avec la loi Veil. L’avocate a vivement contribué à l’adoption de la loi qui reconnait le viol comme crime et non plus comme simples délits en droit français jusqu’en 1980.
Féministe militante, cette avocate a combattu toute sa vie la cause des femmes.
Au-delà de cette lutte incessante, Gisèle Halimi a souvent pris la plume. Je vais vous parler aujourd’hui d’une lecture plutôt ancienne mais qui m’a laissé un souvenir marquant. Fritna. Dans ce livre paru en 1999, Gisèle Halimi raconte la relation froide qui l’unit à sa mère. L’absence de démonstration de l’amour maternel, son inexistence peut-être même totale a beaucoup pesé sur sa fille. Gisèle a passé son enfance à chercher, quémander un sourire, un mot doux, un geste tendre. D’une écriture directe et délicate à la fois, elle m’avait emmené dans ses tourments d’enfant au caractère déjà bien ciselé. Ce manque d’amour l’a-t-elle aidée à se construire ? A devenir la femme forte qu’elle a été ? Qui sait ?
Je vous souhaite une lecture émouvante chers Amis.
Bonus : son autobiographie paraîtra le 19 août prochain chez Grasset.
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