
Bonjour les Amis,
Voici un jeune auteur extrêmement prometteur. Vincent Delareux a commis avec Le cas Victor Sommer, un livre époustouflant. Il a réussi à instaurer une atmosphère étouffante, une sensation d’enfermement dont il est difficile de s’extraire. Dès les premières pages, j’ai éprouvé des sensations déjà vécues à la lecture de L’étranger d’Albert Camus.
L’histoire de Victor, trente-trois ans, qui vit seul avec sa mère possessive et ne lui laissant pas la possibilité de prendre son envol, son autonomie. Évitez même de lire la quatrième de couverture. Contentez-vous du peu pour mieux savourer la profondeur du texte et la tension psychologique qui règne.
Retenez simplement qu’il est question d’emprise et de cloisonnement. Un premier cloisonnement géographique de par la vie étriquée menée entre les murs de leur maison, un autre entre les désirs d’une mère et ceux de son fils, un cloisonnement entre l’incapacité de réflexion de Victor et sa manière de penser uniquement par le prisme de cette mère toxique. Un dernier, celui entre cet homme et le monde inconnu qui l’entoure.
Victor qui entretient un rapport étrange à la vie et à la mort, est un homme dénué d’aptitude à ressentir de quelconques émotions. Les rares fois où certaines surgissent malgré lui, elles l’entraînent à commettre des agissements terribles.
J’aime tout particulièrement ces livres où il est question d’absolu, de limites atteintes pour révéler certains comportements humains. Vincent Delareux parvient brillamment à décortiquer la nature humaine et ses failles.
Un écriture lapidaire et riche à la fois, au service d’un roman déstabilisant. Un jeune auteur fort sympathique, ce qui ne gâche rien, dont j’ai réellement envie de découvrir les ou les prochains livres. Je crois savoir qu’il ne s’arrêtera pas à cette première expérience, ni à ce premier succès que je lui souhaite.
Très belle découverte chers Amis !
Ce fut aussi une chouette expérience de lecture pour moi 🙂
J’aimeAimé par 1 personne