
Bonjour les Amis,
Un roman grave écrit à partir du vécu de son auteur. Roman et non récit de vie parce que Sorj Chalandon jongle avec adresse entre deux procès aux chronologies mêlées. L’un est celui de Klaus Barbie que le romancier et journaliste a couvert pour le journal Libération et l’autre, celui de son père collaborateur pendant la seconde guerre mondiale. Il n’a pourtant appris les ignominies de son père qu’après sa mort, et après le procès de Barbie. L’écrivain convoque simultanément les deux événements avec une grande subtilité littéraire pour confronter père et fils par la fiction.
Ce père, un salaud qui a porté cinq uniformes en quatre ans, du jamais vu !
Au-delà de ces actes indicibles et impardonnables, Sorj Chalandon éprouve surtout une grande amertume vis-à-vis de ce père à l’intelligence quasi animale, qui l’a laissé grandir sans repères fiables, sans point d’accroches dans la vie, dans les mensonges, la violence et la folie.
Une poignante histoire d’errance et de traîtrise. Il est difficile d’en dire plus sur ce livre si puissant dont seuls les mots de Sorj Chalandon sont le reflet de ce qu’il ressent. L’appréhension d’écorcher l’un de ses sentiments me pousse au respect, celui de lui laisser le dernier mot.
Dans le cadre du festival Culturissimo initié par les Espace Culturel E.Leclerc, ce roman puissant mêlant petite et grande Histoire a été magnifiquement porté sur scène par la voix fascinante du comédien Stéphane Freiss. Un moment de grâce hors du temps…
Je vous souhaite une lecture happante chers Amis.
Je vous joins ma chronique d’Une joie féroce, autre titre de Sorj Chalandon que j’ai beaucoup aimé.
Bonjour Céline,
je suis désolée de voir cette partialité dans ce roman!
Je suis révoltée de ces constats qui ne font nullement évoluer la souffrance de chacun en choisissant un coupable sans vouloir comprendre l’histoire qui se construit de génération en génération et qui est transmise dans l’inconscience de chacun!
Sommes nous des monstres pour autant? Responsable sans doute, coupable surement pas.
Pour se sentir responsable, il faut déjà avoir un certain recule sur soi, objectif et bienveillant, ce qui demande de ne pas être trop abîmé par la vie et sa charge du passée, je pense!
Heureusement, il existe des formes de thérapie ou la spiritualité passe avant le confort de l’argent.
Je suis convaincue que notre monde ne pourra évolué dans une construction harmonieuse qu’en prenant en conte ces dimensions inter-générationnels .
Une pionnière; Anne Ancelin Schützenberger avec ce fabuleux travail sur les constellations familiales.
Chaque livre fait miroir avec le lecture…Ayant beaucoup travaillé sur mon histoire, j’ai pu transformer ma colère viscérale qu’avait provoqué chez moi, ce livre…Tout est bénéfique donc avec la conscience sur sa propre épaule!
Mais je réagis encore avec bienveillance et compréhension…
Cordialement avec vous.
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