
Bonjour les Amis,
Si un jour on m’avait dit : “lis ce livre, une histoire d’attachement profond voire passionnel et presque charnel entre un homme et un pingouin au début du 19ème siècle”, me connaissant, je serais restée assez dubitative…
Et pourtant Sibylle Grimbert a brillamment réussi cet exploit. Celui de me laisser glisser avec plaisir dans le froid, l’humidité et l’air marin des Orcades ou des îles Féroé au Danemark.
Brièvement, Gus, un jeune zoologiste assiste au massacre d’une colonie de grands pingouins. Bouleversé, il extirpe l’un d’eux de cette tuerie et se passionne pour l’animal sans prendre conscience qu’il vient de sauver le dernier spécimen sur terre de l’oiseau.
Avec une improbable authenticité, l’écrivaine parvient à imaginer entre l’homme et l’animal une relation digne de celles, belles et étranges parfois entre deux êtres humains. Avec subtilité elle décrit toute la force pouvant passer dans un regard, la douceur dans les gestes tendres ou protecteurs, l’irritabilité qui s’installe aussi quelquefois. Une relation éloquente dans son mutisme.
Un roman sensoriel, émouvant, intelligent et original qui questionne sur l’idée d’aimer ce qui ne sera bientôt plus et interroge sur la disparition de certaines espèces.
Je vous souhaite une belle lecture chers Amis.
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