
Bonjour les Amis,
Toutes les femmes sauf une, de Maria Pourchet. Le décor ? Les murs mauves, gris et blancs d’une maternité. D’une fadeur sans nom… Un berceau. Une chambre peuplée des pensées d’une mère épuisée, adressées en silence à sa fille Adèle à peine âgée de quelques heures. Quelques pages brûlantes pour un condensé intense des idées qui traversent et hantent cette nouvelle mère.
Pas n’importe quelles idées, non. Celles liées à la transmission indubitable, à la loi de la reproduction. Ses réflexions sur la condition féminine. Ses mornes considérations sur les blessures de femme qui se succèdent de génération en génération. Des failles qu’on trimballe chevillées au corps de mère en fille. Tel un entrelacement verrouillé.
La narratrice aimerait qu’Adèle soit le maillon fort, résistant, qui ne se noue pas à cette chaîne, à cet asservissement. Qu’elle devienne l’affranchie. Celle, défiante, qui se lève.
Elle évoque pour cela sa propre mère qui lui a donné une éducation sèche, raconte ce qu’elle lui a concédé comme ce qu’elle ne lui a pas appris.
Un texte âpre écrit au scalpel pour exprimer des regrets, de la rébellion, pour dire le corps aussi. Puis de l’amour, glissé entre deux pages, entre deux mots. A qui sait le saisir.
Un livre marquant.
Je vous souhaite une belle lecture chers Amis.
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