Chers lecteurs, chers éditeurs,

Saviez-vous qu’aujourd’hui est la journée mondiale de l’écriture manuscrite ? Sans doute pas. Il faut dire que la désuétude de cette pratique la maintient hors du champ de vision et d’attention de la plupart d’entre nous.
Je dis bien la plupart… Car certains hissent la tête et la plume contre courant, ne se laissent complètement emporter et dériver. Je suis de ceux-là. A mes heures perdues, dans l’intimité de mes spéculations, de mes idées, dans l’abandon de mes pensées, dans mes secrets les plus fous.
Ce mouvement de la main glissant sur le papier, de manière continue, laissant courir les mots sans retenue, crée un lien charnel avec le propos. La force donnée dans la tenue du crayon, le contact direct avec le trait, le crissement de la pointe sur la feuille sont profondément manifestes et non moins assortis d’une forme de sensualité. L’ensemble ancre le message dans une authenticité plus profonde qu’à travers un écran.
Je ne déclarerais pas il était une fois, non, mais plutôt, il était coutumier pour moi, dans une autre époque d’user plus encore de l’écriture manuscrite. Même si je continue à entretenir ce procédé, je ne suis pas sans me laisser rattraper par les usages contemporains. Comme tout le monde. En vous adressant cette chronique par exemple, sur un support internet. Pourtant je me souviens d’un temps où je correspondais par lettres avec ma meilleure amie, (peut-être se reconnaîtra-t-elle ?) avec des amoureux sans doute aussi (dont j’ai dû perdre les prénoms…), avec ma grand-mère. Avec ma famille au travers de cartes postales.
Dans ces missives les Chèr(e), Ma chère, Mon très cher étaient de rigueur. Je trouvais ça beau d’entamer ainsi des pages entières à se raconter. Et je le pense encore. J’utilise ces différents Chèr(e) de temps à autre et j’y suis très sensible quand ils me sont adressés aujourd’hui encore.
C’est pourquoi, non par complète nostalgie mais plus pour la beauté du geste, j’ai choisi d’évoquer cette forme de communication dans un manuscrit (éventuel premier roman ? Qui sait ?). Si ce n’est le thème principal de mon histoire, il en est le socle, sans en être directement la forme narrative. Il est question d’une relation épistolaire entre une femme et un homme, qui par cette étrange correspondance voient naître entre eux une concomitance troublante. Loin de l’instantanéité irréfléchie, ils apprennent la patience, l’attente, jouent avec les mots et les rythmes et laissent s’immiscer une forme de désir. Divers désirs…
En espérant de tout cœur qu’un jour me sera donnée la possibilité de partager avec vous mes écrits. Mais avant cela, il faudra charmer pas mes mots une maison d’édition.
A très vite mes chers Amis.
Je ne savais pas, merci ! Je suis comme toi, je reste une adepte du papier et du stylo (j’ai une collection de bic 4 couleurs incroyable 😂). Et j’écris encore des lettres …
J’espère que tu trouveras bientôt un éditeur pour tes écrits, forcement, c’est obligé 🥰
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Merci Céline 🥰
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Les phrases, les mots traduisent nos pensées par l’écriture, quelle chance de pouvoir les transcrire sur le papier et de pouvoir les transmettre comme tu le fais j’ai hâte de lire tes récits qui j’en suis sûre sont passionnants.
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