Puisque l’eau monte : Un roman audacieux

Bonjour les Amis,

L’eau est omniprésente dans ce roman d’Adélaïde Bon.

Dans les marais, dans les canaux, dans les yeux, dans la cavité intra-utérine. 

Par vague, elle inonde le corps, le cœur et l’âme. Elle monte avec force, parfois elle déborde, les digues cèdent, mais souvent elle est contenue par le poids des apparences à conserver au-delà de tout. L’eau noie alors des secrets, des non-dits. Des silences générationnels.

Un roman aussi âpre que poétique sur l’avortement. Il y est aussi question de consentement, du rapport au corps, d’héritage familial. D’absence de dialogue. De savoir être et se tenir.

La fuite d’une femme qui se tait, qui cherche d’où elle vient pour savoir qui elle est. Pour savoir où aller.

Une histoire pour tenter de dire ce qu’on nous ôte après la violence. Que reste-t-il ensuite, pour comprendre et se reconstruire ?

Des mots qui jouent avec notre souffle, des mots comme une respiration saccadée. Une écriture fractionnée.

Ce livre est une fugue qui m’a balancée entre le rythme haletant du présent et apaisant des souvenirs. L’un se mêle aux autres, se frayant ainsi un passage dans une vie d’avant, ombrée de mystères.

Une très belle lecture que je vous recommande chers Amis.

2 commentaires sur “Puisque l’eau monte : Un roman audacieux

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