
Bonjour les Amis,
Marc Pautrel décrit l’état amoureux avec une justesse et une précision telles que je suis devenue le narrateur. Je suis entrée dans la peau de cet homme qui tombe amoureux. Non pas exactement au premier regard, mais dès lors que de la bouche de cette femme qu’il vient de rencontrer, sort un mot , un seul, qui le broie et lui fait réaliser combien il se sent bien à ses côtés. Combien il ne veut plus vivre un instant sans elle.
Ce court roman (ou récit ?) est une longue lettre qu’il écrit à celle qu’il a aimée. La vie princière : Cinq jours, presque un seul lieu, elle et lui. La notion de temps est omniprésente, exactement en adéquation avec ce sentiment amoureux, celui des débuts surtout. Ce temps observé, mesuré, compté en permanence ; ces minutes avec l’autre, puis ces heures interminables dans l’attente de revoir l’être aimé. La proximité des corps par moment, à peine un souffle chaud entre les deux, un fil ténu et palpable. Des joues qui se frôlent, des regards qui s’agrippent, un fluide qui passe.
« Chaque fois que nous parlions ensemble…/… tes yeux bleus s’ouvraient si grands que j’étais comme aspiré par ta tête, et collé à tes yeux, mes yeux annexés aux tiens, et comme redoublant les tiens, je devenais une partie de ces mille yeux que toute tête humaine rêve d’avoir un jour pour lui permettre de devenir omnisciente…/… »
Un livre qui rappelle que la séduction reste un grand mystère. Un trouble provoqué par quoi au final ? Un rire, un accent, un geste, un battement de cils…
Un rien. Une façon d’être, tout simplement
Que vous dire de plus après les jolis mots de Marc Pautrel ? Les siens sont posés avec tant de pudeur et de sobriété…
Je vous souhaite une amoureuse lecture chers Amis !
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