

Bonjour les Amis,
Parce que derrière une œuvre, se trouve un être pour la créer…
Je vous propose aujourd’hui un retour sur une formidable soirée passée en compagnie de Stéphane Freiss au cinéma l’Odéon de Cherbourg. Je connaissais déjà l’homme, la belle rencontre avait eu lieu quelques mois auparavant dans la même ville, où je l’avais reçu pour lire La promesse de l’aube de Romain Gary.
Ce fut à partir de là, la promesse d’autres rencontres à venir.
Parmi elles, celle liée à la sortie de “Tu choisiras la vie”.
L’histoire se déroule en Italie, Esther, vingt-cinq ans, a grandi dans une famille juive orthodoxe aimante mais cloisonnante dont elle cherche à s’extraire. Un désir de liberté plus fort que tout s’immisce en elle, avec des doutes, des angoisses et une sourde rebellion. Face à elle, Elio, un agriculteur plus âgé qui possède ses propres fêlures, la devine, la comprend. Au contact l’un de l’autre ils vont peut-être se révéler. Enfin trouver l’audace de faire des choix.
Pour la première fois, à la suite de l’écriture de ce premier long-métrage, Stéphane Freiss est passé derrière la caméra. Avec brio. Voir ce film en avant-première à ses côtés n’a fait que confirmer ce que j’en savais déjà, à savoir sa beauté et sa profondeur.
J’ai immédiatement été confortée dans mon idée qu’inviter le réalisateur à présenter son film dans ma ville était judicieuse. Pas de temps à perdre. Place à la spontanéité.
Et c’était parti, cher Stéphane tu m’as suivie !
Quelques échanges, la volonté de part et d’autre de faire connaître cette histoire, désireux l’un comme l’autre de partager avec les spectateurs un moment riche.
Le public subjugué par la projection a pris le temps de se remettre en douceur du bouleversement provoqué. Parce que oui, ton film chamboule, émeut, perturbe. Questionne. Il ne laisse personne indifférent. Il renvoie chacun à ses renoncements, à ses difficultés à être soi, à ses problématiques à dépasser quelque chose de soi.
Il éveille ou réveille des doutes mais ne répond à aucune question, laissant ouvert le dénouement. Le champ des possibles reste large. Il apporte une amplitude de réflexion en opposition avec le monde “enfermant” dans lequel vit l’héroïne. Chacun peut non seulement s’emparer de l’histoire mais se l’approprier à bien des égards.
Le long débat qui a suivi, mené ensemble, face et en interaction avec une salle comble, fut un moment émouvant et éclairant. Et parfois drôle, car tu l’es. Tous t’ont écouté attentivement parler avec la passion qui t’anime. Celle de transmettre. Avec ta manière d’être au plus près de l’autre.
Les personnes présentes ont pu ainsi mieux appréhender ce film pudique en découvrant l’homme qui l’avait écrit et réalisé. Les plans choisis, les détails exacerbés, les couleurs et les lumières, les bruits de la nature ou les silences, les regards intenses engendrent une sensation de pureté.
Seul un être délicat, subtil et bienveillant pouvait offrir de telles images, bouleversantes de beauté.
Je connais déjà ta satisfaction à avoir réalisé le film que tu désirais…
Je te souhaite en plus, cher Stéphane, un beau succès, et une longue vie à “Tu choisiras la vie”.
Ci-dessous la chronique détaillée du film :
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