Le soir venu, le soleil s’éclipse et tire sa révérence derrière les montagnes laissant sur le sable la chaleur de son rayonnement. La lumière devient rasante au sol, comme si elle voulait se glisser sous les ombres qui s’étirent, longues et fines à l’image des sculptures de Giacometti. Le silence tombe et s’étale sur le rivage. Il prend toute la place. Seul le clapotis de l’eau qui vient mourir dans un soupir rappelle la vie alentour tandis que l’écume blanche délimite la frontière fragile entre terre et mer. L’air devenu tiède caresse la peau, cherche un passage dans les cheveux avec douceur et volupté, puis s’échappe attrapant les pensées au vol. Elles disparaissent dans le vent tel un filet de mots enchevêtrés.
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